Apologie
des
graminées au jardin:
Au
départ il y avait l'herbe, puis, l'homme s'est aperçu
qu'au bout de certains brins, les graines de cette "herbe" pouvait être
dégustée et peu à peu il se mis à cultiver de pleins
champs de céréales.
Repu,
il se mis à les apprécier pour leur grâce
sous la caresse du vent.
Plus
prosaïquement, c'est ma mère qui me fit apprécier la première
la finesse des herbes folles, bien avant que cela soit
la mode.
Rien
de tel pour composer un ravissant bouquet que ces quelques
brins ramassés au bord des chemins.
Parfois
tellement graciles que l'on retient son souffle, ou plus
massives
formant de véritables
rideaux. Les jardins de graminées ou de bambous
(cf mes adresses) sont plein de poésie, la lumière
et le vent qui jouent dans les cannes, panicules et inflorescences
(même les mots sont beaux) sont un vrai ravissement!
Et
même si on les nomme maintenant poacées (pouah!)
je
n'arrive pas à trouver de défaut à ces
plantes pleines de charme qui poussent la coquetterie de
rester belles alors que les autres sont déjà endormies:
le givre dans les épis séchés c'est
magique. Je vais même jusqu'à introduire ou conserver des
variétés d'herbes folles qui n'ont rien d'horticole ou
à semer un peu de blé!
Seule
une mauvaise utilisation outrancière à pu nous dégoûter
de celle que l'on nomme herbe de la pampa (corteria selloana),
et qui tronait isolée et envahissante sur des pelouses
vides. En fait il en existe de jolies variétés, à
savoir intégrer dans les jardins qui ne sont pas
trop petits.
Et
comme il existe un grand choix de graminées,
des naines aux géantes (cf les bambous), certaines
aiment les sols drainés, d'autres affectionnent
les sols plus humides, il serait donc étonnant que
vous ne trouviez "graminée à votre pied"!
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